-
LES PAUVRES GENS
Je ne vais pas laisser Pablo se plaindre toute la semaine . Alors, voici un poème pour la consigne des "croqueurs de mots " de Durgalola : poèmes du 18ème siècle ,un poème de Victor Hugo ...
Juste un tout petit bout ... A plus, j'embarque tout à l'heure ..
Les pauvres gens (Victor Hugo )
L'homme est en mer. Depuis l'enfance matelot,
Il livre au hasard sombre une rude bataille.
Pluie ou bourrasque, il faut qu'il sorte, il faut qu'il aille,
Car les petits enfants ont faim. Il part le soir
Quand l'eau profonde monte aux marches du musoir.
Il gouverne à lui seul sa barque à quatre voiles.
La femme est au logis, cousant les vieilles toiles,
Remmaillant les filets, préparant l'hameçon,
Surveillant l'âtre où bout la soupe de poisson,
Puis priant Dieu sitôt que les cinq enfants dorment.
Lui, seul, battu des flots qui toujours se reforment,
ll s'en va dans l'abîme et s'en va dans la nuit.
Tags : poeme, pauvres, gens, bout, victor
-
Commentaires
Je connaissais mais j'ai relu avec plaisir. BisousUn petit bout d'un très long poème que j'ai aimé apprendre en son temps.
Merci pour ce partage, Fanfan.
Bisous et douce journée.
Que de souvenirs...Merci Fanfan
Bonne traversée avec ou sans persil dans le corsage
gros bisous
Souvenirs, avec de beau poème ...
Bon jeudi, avec le soleil, enfin !
M'en fous du froid : ça fait du bien ...
Pour le scan : pas de problème supplémentaire aux poumons, par contre,
mes artères sont fortement calcifiées : à surveiller de très près ...
Bisoux un peu rassurés, mais encore un nouveau problème.Kikou Fanfan,
on ne devrait jamais se plaindre !
Une belle journée froide mais très ensoleillée, ça fait du bien. Il a gelé à -6° et les températures sont toujours négatives.
Passe un bon après-midi, bisous et bon voyage.
Nadine
Un beau poème que j'avais appris à l'école, puis oublié...Je l'aime beaucoup. Bonnes vacances sur le continent et surtout amène-nous la neige :) Bises et à bientôt
Magnifique extrait de <cite>La légende des siècles, partie II.</cite>
Je me permets de te faire un copié-collé de des deux poèmes, tu retrouveras ton extrait en rouge
I
Il est nuit. La cabane est pauvre, mais bien close.
Le logis est plein d’ombre, et l’on sent quelque chose
Qui rayonne à travers ce crépuscule obscur.
Des filets de pêcheur sont accrochés au mur.
Au fond, dans l’encoignure où quelque humble vaisselle
Aux planches d’un bahut vaguement étincelle,
On distingue un grand lit aux longs rideaux tombants.
Tout près, un matelas s’étend sur de vieux bancs,
Et cinq petits enfants, nid d’âmes, y sommeillent.
La haute cheminée où quelques flammes veillent
Rougit le plafond sombre, et, le front sur le lit,
Une femme à genoux prie, et songe, et pâlit.
C’est la mère. Elle est seule. Et dehors, blanc d’écume,
Au ciel, aux vents, aux rocs, à la nuit, à la brume,
Le sinistre océan jette son noir sanglot.II
L’homme est en mer. Depuis l’enfance matelot,
Il livre au hasard sombre une rude bataille.
Pluie ou bourrasque, il faut qu’il sorte, il faut qu’il aille,
Car les petits enfants ont faim. Il part le soir
Quand l’eau profonde monte aux marches du musoir.
Il gouverne à lui seul sa barque à quatre voiles.
La femme est au logis, cousant les vieilles toiles,
Remmaillant les filets, préparant l’hameçon,
Surveillant l’âtre où bout la soupe de poisson,
Puis priant Dieu sitôt que les cinq enfants dorment.
Lui, seul, battu des flots qui toujours se reforment,
Il s’en va dans l’abîme et s’en va dans la nuit.
Dur labeur ! tout est noir, tout est froid ; rien ne luit.
Dans les brisants, parmi les lames en démence,
L’endroit bon à la pêche, et, sur la mer immense,
Le lieu mobile, obscur, capricieux, changeant,
Où se plaît le poisson aux nageoires d’argent,
Ce n’est qu’un point ; c’est grand deux fois comme la chambre.
Or, la nuit, dans l’ondée et la brume, en décembre,
Pour rencontrer ce point sur le désert mouvant,
Comme il faut calculer la marée et le vent !
Comme il faut combiner sûrement les manœuvres !
Les flots le long du bord glissent, vertes couleuvres ;
Le gouffre roule et tord ses plis démesurés
Et fait râler d’horreur les agrès effarés.
Lui, songe à sa Jeannie au sein des mers glacées,
Et Jeannie en pleurant l’appelle ; et leurs pensées
Se croisent dans la nuit, divins oiseaux du cœur.Il s'agit effectivement de la dure vie de ces pauvres gens qui affrontent les élémentspour ramener leur pitance.
Bonne traversée ma Fanfan.
Bises et bon jeudi
Cela a été une rude réalité.Le métier de marin surtout en pêche hauturière reste très pénible.
Bonne soirée et bon séjour.
Merci beaucoup Fanfan pour le partage de ce beau poème ! Bonne traversée ! À bientôt ! Bises♥
Salut
Fais attention sur le continent il fait froid.
Il fait beau mais 3°.
On peut sortir bien couvert.
Au moins ce n'est pas humide.
Bon week-end
c'est un beau poème, je te souhaite un bon weekend et un bon séjour chez tes enfants. Bisous
Même s'il s'est amélioré, c'est un drôle de métier ! Dur, dur.
J'espère que la traversée a été moins difficile pour toi !
Bonne soirée Fanfan et bon séjour.
je te souhaite une douce soirée
froid mais superbe soleil! moi je revis :)
j'en pouvais plus du gris et de la pluie!
bisous
J'espère que tu as prit ta doudoune on va cailler cette semaine , heureusement que tu vas chanter ça réchauffe , passes de bons moments big bisous frisquets
Victor Hugo est immense et je l'aime encore plus dans ce poème que dans ceux écrits pour (ou contre comme NApoléon III) les grands.
Bises ; et remue nous ... la misère est à combattre.
Salut
On n'a pas à se plaindre même s'il fait 3° on a quand même un beau soleil.
Il faut se couvrir pour sortir mais dans le Nord on a l'habitude.
Bonne semaine
je ne me lasse jamais de relire des vers de Victor Hugo. J'ai appris et très longtemps su par coeur le premier poème que Zaza t'a mis en commentaire. Ton doigt a dû fourcher, il s'agit du siècle qui commence en 1800 donc du XIXe s. Bises
Ajouter un commentaire
Et dire que nous nous plaignons !!!!!
Joli poème !!!!
Bonne journée, à bientôt Fanfan.