• Comme je suis un peu paresseuse ce matin, je vous mets encore un texte de ma fille  qui sait traiter avec humour les évènements de sa vie quotidienne .

    Enterrement

    Chez nous, il y a deux choses avec lesquelles on ne plaisante pas. Les élections et les enterrements.

    (Voilà) (c'est tout) (il fallait bien que je le dise un jour ou l'autre) (pour une fois que je fais bref)

    Bon.

    Je ne devais pas aller à cet enterrement, je ne connaissais pas la morte. (Fichu karma). Mais ma mère me dit tout le temps "on ne va pas aux enterrements pour les morts, on y va pour les vivants" (si toi aussi ça te laisse pantois(e), tape dans tes mains). Du coup je passe beaucoup de temps à aller à des enterrements (limite bientôt je passe pour une fétichiste des cercueils) (les croque-morts me regardent d'un mauvais œil).

    Il y a une dizaine de jours, un homme que je connais bien a perdu sa sœur. Une crise cardiaque. Du coup, comme lui est vivant, je suis allée à l'enterrement (si tu ne comprends pas ma phrase, appelle ma mère).

    Cela se passait dans une petite église dans laquelle je n'étais encore jamais allée (je ne connais pas toutes les églises de mon pays), et j'étais accompagnée pour l'occasion par une vieille dame qui tenait aussi à assister à cet enterrement (c'est mon quatrième enterrement avec elle) (fétichiste aussi probablement) (on va monter un club).

    Il y avait un monde fou, il faisait chaud, je ne connaissais personne (sauf la dame qui était avec moi) (encore heureux), l'église était compliquée d'accès et je ne voulais pas demander mon chemin

    .Alors après avoir garé la voiture, et la vieille dame accrochée à mon bras, je suis passée devant tout le monde et suis partie d'un pas décidé sur un chemin qui bien évidemment ne menait que vers une bergerie désaffectée (les gens présents ont dû se demander ce qu'on allait faire dans cette bergerie un jour d"enterrement).

    Je vous passe notre retour sous les regards goguenards, toujours d'un pas décidé, mais avec des chaussures boueuses en plus, et la dame qui me demandait "-mais qu'est-ce que nous sommes allées faire là-haut ?" question à laquelle j'ai choisi de ne pas répondre, n'ayant moi-même aucune idée de ce que nous étions allées faire là-haut (je ne suis pas une encyclopédie).

    Nous sommes donc parties de l'autre côté. Qui s'est en fait avéré être la direction du cimetière (dix minutes de marche avant de comprendre). Je vous passe notre re-retour sous les regards apitoyés et la dame qui me demandait "-mais que sommes-nous allées faire au cimetière ?"question à laquelle j'ai choisi de ne pas répondre, n'ayant encore une fois moi-même aucune idée de ce que nous étions allées faire là-bas (je vais où je veux) (je suis une femme libre).

    La dernière tentative a été la bonne (il suffisait d'aller tout droit). Comme souvent chez nous, le cercueil était ouvert (ça évite les erreurs). Les gens présents autour discutaient entre eux, j'ai embrassé quelques personnes, certaines ont eu l'air surpris (moi aussi) (on ne peut pas toujours viser juste) et puis j'ai attendu en regardant le cercueil.

    Une grosse mouche verte est sortie du cercueil. Elle s'est mise à tourner autour du visage de la morte. Moi j'attendais que quelqu'un réagisse mais les personnes présentes continuaient à discuter entre elles, et cette mouche verte qui bzzzeutait bruyamment au-dessus de ce visage, c'était juste horrible.

    Quand elle s'est posée sur le front, je l'ai chassée. Mais elle est revenue. Elle s'est posée sur la joue et alors j'ai balancé la main pour la chasser. Et ça a fait POK. et tout le monde s'est arrêté de parler,et tout le monde m'a regardée.

    La dame qui m'accompagnait a dit "-mais pourquoi vous avez donné une gifle à la morte ?"

    (Moi je ne donne jamais rien. Alors des gifles, à des gens que je ne connais pas, et qui en plus sont morts...)

    J'ai expliqué que je ne l'avais pas giflée, que je chassais une grosse mouche verte, que la mouche (volatilisée) devait se planquer sous le linceul, qu'ils n"avaient qu'à regarder. Personne n'a voulu regarder sous le linceul.

    La dame voulait assister à la messe. Je me suis mise au fond de l'église. Y'a un monsieur qui est venu se mettre à côté de moi et qui m''a demandé pourquoi j'avais giflé la morte. j'ai parlé de la mouche. Pendant la messe, il y avait tellement de gens qui me regardaient que j'ai cru que c'est moi qui étais morte.

    Sur le chemin du retour la dame est restée silencieuse, je crois qu'elle avait peur.

    Chienne de vie.

     


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  •  ça y est le problème est réglé; j'ai pu insérer le texte en entier. Le texte est de ma fille . Elle raconte de façon drôle, ce qui lui arrive sur les chemins qu'elle parcourt pour son travail :

     

    L'autre jour mon acolyte préférée(une vieille dame de 84 ans) (celle qui fait diversion aux enterrements pendant que je distribue des baffes aux défunts) (ohhhh, pafff) m'a téléphoné pour me demander si je n'irais pas avec elle ramasser des feuilles de châtaigner après le travail. Bah tiens. Tout de suite j'ai dit oui (youp la boum) (ohhhh, pafff).

     

    Titine et moi sommes donc passées prendre mon acolyte (ohhhh, pafff) et nous sommes parties toutes les trois sur les chemins déserts et tortueux de mon pays.

     

    On n'avait pas fait 3 kilomètres que nous avons repéré sur la route devant nous, non pas un châtaigner (ni un sanglier) (quoique) mais un gars du village du coin dont je ne nommerai pas le prénom (omerta) (la Corse c'est petit) (je veux pas d'histoire) (il s'appelle Luc) qui avançait, le pouce tendu et le cœur plein d'espoir (j'imagine).

     

    Quand il a entendu la voiture il s'est retourné et il a fait un grand sourire, le bougre nous avait reconnues, il a aussi fait des coucous avec ses mains (c'est Guignol, c'est Guignol,  avec son chapeau noir  ses gros sourcils  et son bâton), et alors mon acolyte a dit -"on le prend pas".

     

    - »Ah ah ah, j »'ai fait, et je me suis arrêtée. En fait elle était sérieuse. Elle voulait pas Guignol dans la voiture (en vrai il s'appelle Luc mais j'ai pas le droit de le dire, alors omerta hein) (je suis une tombe) (ohhhh, pafff).

     

    Guignol il était trop content de monter dans la voiture, rapport aux 6 kilomètres qu'il lui restait à faire pour atteindre le village suivant. Enfin quand je dis monter...

     

    Titine, elle est vraiment géniale sauf qu'elle a quelques petits défauts ,dûs à son âge avancé. Trois fois rien. Genre je peux plus basculer mes sièges pour faire monter des gens derrière. Sauf s' ils sont très maigres.

     

    "Il est trop gros, il ne passera jamais, je vous avais dit de ne pas vous arrêter" a dit la voix de mon acolyte. C'est fou ce que les gens sont pessimistes des fois.

     

    Il est pas si gros, Guignol. Il est pas si gros, mais quand même il passait pas. Même en poussant. Et pourtant j'ai de la force.

     

    "Je m'en fiche, moi je vais pas derrière" a dit mon acolyte. Moi j'ai dit qu'il allait passer par le coffre, je crois qu'à ce moment là il était plus très sûr de vouloir venir avec nous. Il a dit "la marche c'est bon pour la santé".

     

    J'ai ouvert le coffre, j'ai baissé le siège arrière et je lui ai dit "monte". Je pense qu'il a dû entendre parler des baffes, parce-qu'il a levé la jambe pour passer dans le coffre. Et puis il a dit "je peux plus bouger" (peut-être à ce moment là il a eu un regard désespéré mais je suis pas certaine) (je peux pas affirmer).

     

    Il avait une jambe dans le coffre et l'autre sur la route. Je me suis dit que ça allait pas être pratique de conduire comme ça. La voix à l'avant de la voiture à marmonné "je passerai pas derrière, il a qu'à marcher". C't'égoiste.

     

    Finalement elle a dû abandonner son siège à l'avant parce-que je n'arrivais plus à décoincer Guignol. On a mis vingt minutes à mettre ses deux jambes sur la route (je comprends maintenant pourquoi on retrouve des corps découpés en morceaux, des fois).

     

    "Je vais passer derrière" a dit mon acolyte. Cela a été un peu compliqué (la légende qui dit que quand la tête passe, le reste aussi, bah c'est de la foutaise) (et si tu me crois-pas, viens me voir).

     

    On est donc tous remontés en voiture et on a emmené Guignol jusqu'au village d'après (happyyyyy birthdayyyy tooo youuu).

     

    Guignol est descendu de la voiture, il s'est même pas retourné pour dire merci ou au revoir (ingrat). Plus jamais je le prends en stop (chacal baveux). Je n ai jamais vu quelqu'un disparaître aussi vite. Il s'est littéralement volatilisé (soucoupe volante ou pas ?) (le mec qui n'a pas de chance en auto-stop).

     

    "Maintenant je reste derrière" a dit mon acolyte. J'étais pas d'accord. mais elle passait plus (elle avait grossi pendant le trajet ou bien).

     

    J'étais un peu affolée, je me suis vue rentrer chez-moi avec elle derrière et expliquer au sambo que j'allais devoir l'héberger dans la voiture et la nourrir jusqu'à la fin de ses jours.

     

    Y'a un monsieur qui est apparu près de la voiture (Guignol réincarné en inconnu ?) (libéré par les extraterrestres qui venaient de l'enlever?) (le fait est qu'on a failli mourir de peur). Il a demandé pourquoi on basculait pas les sièges (on fait ce qu'on veut) (on est dans un pays libre).

     

    Il s'est penché vers le siège et hop. Le siège n'a pas basculé. "Mais pourquoi vous êtes-vous mise derrière ?" Il a demandé à mon acolyte. Bah oui, pourquoi ? Y'a une place devant et elle se coince derrière. Quelle idée. Je ne connais que des gens bizarres moi. Chienne de vie.

     

    Finalement elle est sortie par le coffre, quand je vous dis que je ne connais que des gens bizarres, hein. elle est remontée devant bien sagement, et sur le chemin du retour on a ramassé des feuilles de châtaigner.

     

    Quand nous sommes revenues chez elle, son mari a dit qu'on avait été bien longues. On n'a pas trop compris pourquoi.

     

     

     

     

     


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  • Pour changer, je vous mets un texte de ma fille ; son travail l(oblige à parcourir  les routes de montagne; et il lui arrive des aventures .C'est toujours vrai.Sa manière de les raconter ,les rend drôles. Elle a un style particulier.

     

    Titine et moi sommes donc passées prendre mon acolyte(une vieille dame de 84 ans ) (ohhhh, pafff) et nous sommes parties toutes les trois sur les chemins déserts et tortueux de mon pays.

    On n'avait pas fait 3 kilomètres que nous avons repéré sur la route devant nous, non pas un châtaigner (ni un sanglier) (quoique) mais un gars du village du coin dont je ne nommerai pas le prénom (omerta) (la Corse c'est petit) (je veux pas d'histoire) (il s'appelle Luc) qui avançait, le pouce tendu et le cœur plein d'espoir (j'imagine).

    Quand il a entendu la voiture il s'est retourné et il a fait un grand sourire, le bougre nous avait reconnues, il a aussi fait des coucous avec ses mains (c'est Guignol, c'est Guignol,  avec son chapeau noir

    eklablog ne veut pas de la suite de mon texte ce matin! je m'escrime depuis 30 mn  et cela ne marche pas.Je vais écrire le texte en 2 ou 3 fois ...grrrrrr


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  • Les jeunes préparent le feu de Noël

    Il est prêt

    Et on l'allume  après la messe.

    On se réchauffe à sa flamme, et avec un bon vin chaud plus quelques douceurs.

    Ensuite chacun rentre chez soi , avec un peu de chaleur dans le coeur.

    Après la tempête, nous avons un temps très beau et doux.On peut sortir en tee-shirt

     


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    C’est une histoire de chèvre , de quoi rendre chèvre ceux qui l’ont vécue !

    Ce n’est pas la petite chèvre de Mr Seguin : celle-ci s’en est sortie vivante .C’est le propriétaire qui a failli y passer.

     La petite chèvre a voulu connaître, comme sa célèbre consoeur, la liberté. Elle a pris la poudre d’escampette et , a eu la mauvaise ,ou bonne idée (c’est selon ), d’aller goûter le raisin d’une propriété voisine

     

    . C’est son droit, de vouloir deviner comment sera le vin de la prochaine récolte.

    Alors, qu’elle dégustait les grains gorgés de soleil, voilà que le propriétaire de la vigne, arrive et la voit.Très en colère,il l’attrape par la barbichette.Elle a failli en avoir une crise cardiaque ,la pauvre.

     Et s’en va la ramener chez son patron .

    -« Ouf,il ne me tuera pas « se dit-elle ;mais mon patron qu’est-ce qu’il va me passer,comme savon !

     

    Le propriétaire de la vigne arrive en hurlant chez l’autre .Ils se sautent dessus tous les deux en se disant des noms de chèvre.

    Tout cela finit au tribunal : le président a failli devenir chèvre en écoutant les explications confuses des deux protagonistes .

    Résultat : ils ont tous deux été condamnés à de la prison avec sursis et une amende.

    Aux dernières nouvelles ,la petite chèvre est toujours vivante mais le grillage de l’enclos a été relevé.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    (La crèche de mon église)

    Je vous souhaite de passer de bonnes fêtes de fin d'année dans la douceur et la sérénité. Nous, ce sera calme  et nous ferons le feu traditionnel sur la plce de l'église (si le temps le permet )

     


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