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Par fanfan2B le 29 Avril 2011 à 08:10
(Depuis que j'ai changé d'ordinateur, je ne peux plus rajouter d'images dans les dossiers; donc je mets des images déjà enregistrées)
La vie des gendarmes , surtout des gendarmes corses , n'était pas de tout repos autrefois!
J'ai retrouvé un procès-verbal, qui rapporte mot pour mot , un incident qui s'était produit à la prison de Beyrouth en 1941.
"Ce jourd'hui vingt-cinq avril ,mil neuf cent quarante et un , à neuf heures trente minutes nous soussignés , MERTZ henri MOIMEAU Albert et FRATACCI Nicolas Gendarmes ...revêtus de notre uniforme( j'aime bien cette formule),..ayant reçu l'ordre de conduire en cellule, le détenu MAYET Maurice ....(je fais court )
Là, voyant que son co-détenu SERPAGGI, originaire de Corse , qui venait d'avouer à l'adjudant (et l'omertà , alors ? ), que MAYET avait volé du pain dans la cellule qu'ils occupaient avec d'autres, prisonniers, MAYET, s'est précipité sur SERPAGGI et lui a porté plusieurs coups de poing.
Ayant été séparés par les gendarmes MOIREAU et FRATACCI, ,MAYET, immobilisé, s'est retourné vers le gendarme FRATACCI, et d'un ton très arrogant , l'a outragé en ces termes :
-"Parce que vous êtes corse, vous le protégez et vous faites le malin.
Les corses, vous êtes tous ,les rois des bandits ! "
L'invitant à se calmer, le gendarme FRATACCI, lui a dit que les corses étaient certainement plus honnêtes que lui.MAYET a répondu de nouveau:
-" Pas tous;" et il a ajouté :
-" Je ne veux pas me calmer , faites -moi passer à la guillottine ; aucun des gendarmes ne me fera taire , tant que je n'aurai pas cassé la gueule à Serpaggi!"
En résumé, Cet individu a été enfermé ailleurs ;Lorsqu'il est repassé devant l'adjudant de gendarmerie:
Réinterrogé à 15 heurs, MAYET, plus calme , a déclaré:
-" Je reconnais m'être élancé sur SERPAGGI et avoir dit au gendarme FRATACCI lorsqu'il m'a retenu:" Parce que vous êtes corse, vous le protégez.Je ne me rappelle pas avoir dit que le gendarme fait le malin! "
Lecture faite persiste et signe .
Le fait d'avoir tenu les propos mentionnés , qui sont de nature à porter atteinte à l'honneur et à la délicatesse (j'adore) du gendarme FRATACCI ,originaire de Corse, constitue l'outrage par parole, à l'égard d'un agent de la force publique ....
Au final, MAYET a eu droit à un procès- verbal , mais l'histoire ne dit pas s'il a à nouveau , "cassé la gueule " à Serpaggi !
28 commentaires -
Par fanfan2B le 22 Avril 2011 à 07:45
(Le pénitent rouge de Sartène :photo du net)
Entre traditions, croyances, et spectacle, sans doute un peu de tout cela, le vendredi saint est un jour très important en Corse ; beaucoup de villages, dont Sartène célèbrent d'une façon spectaculaire, la passion du Christ .Le pénitent est mis sur la croix et attaché avec des cordes à Bisinchi ( petit village du centre corse , près de Ponte-Leccia) , tout cela accompagné de chants répétitifs et lancinants .
Chaque année pour le Vendredi Saint, dans les rues de Sartène
un homme en cagoule rouge, une lourde chaîne aux pieds
parcours la ville en portant une immense croix.
Personne jamais ne connaîtra son nom.
Personne...Les pieds rouges de sang
Il avance à pas lents
Le Porte-Croix.
Trébuchant sur les pierres
Il marche son calvaire
Le Porte-Croix.
La tête sous la cagoule
Pour que ceux de la foule
Ne sachent pas
Qui est cet inconnu
Qui devant eux pieds nus
Porte la croix.
Lui qui faisait violence
Il fait sa pénitence
En silence.
Les yeux pleins de rougeurs
Brûlés par la sueur
Et la chaleur
Laissez passer
Laissez passer le Porte-Croix.
Laissez passer le pénitent et ses pêchés.
Laissez passer celui qui porte la lourde croix
Laissez passer (laissez passer)
Car lui seul sera pardonné.
Les pieds rouges de sang
Il avance à pas lents
Le Porte-Croix...(Ce n'est pas de moi!)
J'espère que vous aurez rectifié de vous -même mon erreur d'hier: "Le lac" c'est Lamartine, bien sûr et non pas Musset!!
39 commentaires -
Par fanfan2B le 8 Avril 2011 à 10:28
Hier , j'ai passé la journée à Ajaccio; comme je ne suis pas égoïste, je vous fais profiter de ma promenade .
Nous avons pris le petit train pour jouer les touristes .
Nous avons attendu le départ ,un bon moment, car les clients ne se bousculaient pas en cet après - midi estival.
Nous sommes enfin partis à l'aventure dans les rues de la ville; Non pas par là ; celui que nous allons voir, n'est pas un étranger !
Nous approchons ; sa célèbre silhouette domine la ville . Il veille avec son regard d'aigle sur la cité qui l'a vu naître:
Oui, c'est le vrai, (pas celui qui se prend poour lui ) : Napoléon :"il porte la capote grise, le sabre au clair ,le chapeau rond ..."
Toutes ses batailles sont inscrites sur l'esplanade au pied de la statue .Je suis allée méditer dans sa grotte :mais il n'est pas loin: Vous le voyez là-haut : méfiez-vous ;il vous observe de son oeil d'aigle !
On ne côtoie pas un si grand homme (même si on ne l'aime pas ) sans penser à tout ce qu'il a fait de positif car en général ,on ne voit que son côté dictateur et expansionniste.
Il a fait le code civil, les départements, les préfets, le Sénat, les chambres de commerce ;..l'école de Saint Cyr ... : rendons à César .....Savez-vous qu'il axiste toujours un parti bonapartiste à Ajaccio et qui se présente à toutes les élections!
Vous êtes fatigués d'avoir grimpé toutes ces marches ? Alors, venez vous asseoir sur ce vieux banc de pierre , qui en a vu d'autres ! La température est estivale . Et chantez "l'Ajaccienne "
Tout va bien ?
J'en étais sûre ! Mais ...non ...il y a un problème: observez bien la statue de l'empereur :il y a quelque chose qui ne va pas !
C'est la" carte de France des paysages" gérée par Canelle 56 :link
ET pour les inconditionnels de Napoléon :" l'Ajaccienne "
52 commentaires -
Par fanfan2B le 4 Avril 2011 à 09:36
Pour le défi N° 52 des" croqueurs de mots : "terres de légendes et de mystères " avec Hauteclaire" à la barre de la coquille link
La Sposata ou la légende de la mariée maudite ( réédition)
La montagne de la Sposata
Chanson(tirée de la légende)
Sous ton voile de mariée
Que tu es belle a regarder
La Sposata
Mais tu es là toujours figée
En gardant pour toi ton secret
La SposataSur ta montagne tout là_ haut
Peut- être entends-tu les échos
La Sposata
Les mots d’amour de ce fiancé
Que tu t’en allais retrouver
La SposataOn a raconté tant de choses
On a dit que ta mère un jour
Avait fait pour toi porte close
En te reniant pour toujoursMais qu’est -ce que tu as bien pu faire
Pour attirer tant de colère?
Qui nous apprendra le secret
Qui fit de toi une damnée?On dit que les dieux en colères
T'ont changée en statue de pierre
La Sposata
Fallait -il que l’amour soit fort
Pour que tu braves ainsi le sort
La SposataToi que les bergers de montagne
Ont imaginée pour compagne
Oh Sposata
Tu resteras pour eux toujours
L’éternel mariée d’un jour
La Sposata
La Sposata
La Sposata
La SposataAu centre de la Corse, au-dessus de la région d'Orsinu que l'on appelle la Cinarca, se dresse, à 1429 mètres au-dessus du niveau de la mer, une montagne rude et abrupte . La Sposata, l'Epousée.
Il y avait jadis au petit village de Nessa, , une pauvre maison qui abritait Joanna Ambiegna et sa fille Maria. Les deux femmes avaient bien de la peine à vivre, étant des plus misérables parmi les plus misérables du hameau
Maria avait un coeur de pierre. Jamais un geste affectueux envaers sa pauvre maman .
Mais aucune fille dans toute la région n'avait d'aussi grands yeux noirs, aucune un visage aussi régulier, un profil aussi pur, aucune des tresses plus noires, plus longues, de cheveux plus fins.
Lucianu de Tallanu, seigneur de la Cinarca, un jeune et très riche gentilhomme, l'avait un jour aperçue, tandis qu'il chassait le mouflon sur les pentes de la montagne et était tombé follement amoureux de la jolie bergère.Un jour il lui demanda:
-"Veux-tu être dame de la Cinarca ?"
Maria, qui avait longtemps attendu ces mots, accepta.
Ce fut dans toute la région, de Vico à Evisa, à Sagone et jusqu'à Ajaccio un cri d'étonnement. Jamais on n'eût supposé que le fier et beau seigneur, à qui étaient promises les plus riches héritières, , pût songer à donner son nom à la moins fortunée des bergères.
Maria était heureuse, certes, mais son bonheur était mitigé par l'humiliation qu'elle éprouvait de n'apporter en dot à son époux que sa personne et les quelques misérables hardes qu'elle possédait.Elle se mit à houspiller sa mère, lui reprochant de ne pas avoir assez travaillé pour être un peu plus riches.Elle rassembla tout ce qu'elle pouvait trouver dans sa maison et remplit quelques maigres balluchons.
Le jour du mariage ,le beau chavalier vint chercher sa fiancée.
Maria, après avoir rapidement embrassé sa mère, sans le moindre sentiment de tendresse, monta sur une belle jument blanche, caparaçonnée de velours rouge, aux côtés de son futur époux. Au milieu du tumulte joyeux des cavaliers de son escorte qui, en signe d'allégresse, tiraient des coups de fusil en l'air, l'épousée quitta, sans un regard en arrière, le village natal.
Maria n'avait de pensée que pour ce qu'elle emportait ,les ustensiles qu'elle avait arrachés à la pauvreté de sa mère. Elle craignait d'en avoir oublié.
Soudain, elle se frappa le front. Elle se rappela avoir omis de mettre dans ses bagages le racloir de son pétrin. Ce racloir, sa mère s'en était servi la veille, puisque l'on avait fait de la galette.
• Qu'y a-t-il, ma chère âme? demanda Lucianu anxieux. Auriez-vous oublié quelque objet qui vous fût cher?
• Oui, mon doux seigneur, répliqua Maria. J'ai oublié à Nessa le racloir du pétrin.
Le seigneur de la Cinarca se mit à rire.
• Eh qu'importe, ma mie, le racloir de votre pétrin, votre mère s'en servira. N'en a-t-elle pas besoin? Vous n'aurez pas à Orsinu à vous occuper de ces choses et je suis bien certain qu'il y en a tant qu'il en faut!
Le visage de Maria se ferma. Elle parut violemment contrariée.
-"C'est ce racloir-là que je veux et non point un autre. Il m'appartient et je désire l'avoir. Donnez donc l'ordre à un de vos serviteurs d'aller le réclamer."
Lucianu voulut lui faire plaisir en envoya un de ses serviteurs chercher le racloir.
Joanna était toujours sur le seuil de sa demeure . Elle vit le cavalier qui se détachait du convoi et qui redescendait vers le village; quand le serviteur de Lucianu de Tallanu déboucha sur la place, la pauvre veuve s'imagina que sa fille avait eu un regret de sa dureté et que l'homme était chargé pour elle d'un message de tendresse.
Très poliment, elle s'adressa au domestique qui mettait pied à terre devant sa masure
-"Ma fille vous a-t-elle chargé pour moi d'une commission? Avait-elle quelque chose à me dire?"
-"Oui, "répliqua l'homme, bourru . "Oui, donna Maria vous fait dire qu'elle a oublié le racloir du pétrin et que vous ayez à me le remettre tout de suite pour que je le lui apporte."Alors, pour la première fois, une révolte gronda dans le coeur de la vieille femme; cette ingratitude lui parut trop forte, trop dure, sa propre condition, seule, misérable, dépouillée.
Joanna tourna la tête vers le brillant cortège, là-haut sur la montagne; elle tendit un poing courroucé flans la direction de sa fille et s'écria
-"Tu seras punie, ô fille au coeur de pierre!"On raconte aux veillées qu'à cet instant précis, dans le ciel bleu et sans nuage de cette journée de mai, un coup de tonnerre terrible éclata, secouant l'atmosphère, que tout le cortège nuptial fut environné subitement d'un épais brouillard et qu'un éclair vint frapper la montagne, dispersant chevaux et cavaliers.
Lorsque le brouillard se dissipa, Maria Ambiegna, la fille sans pitié, était changée en pierre, elle et son cheval Et c'est la bergère corse, l'épousée du seigneur de la Cinarca, que les gens peuvent voir juchée là-haut sur le sommet. La Sposata, un roc, rien qu'un roc, comme son coeur.
39 commentaires -
Par fanfan2B le 31 Mars 2011 à 10:58
Il y a quelques jours, des individus ont attaqué un distributeur de billets , avec un engin de chantier. Le pauvre distributeur n'avait aucune chance, dès le départ : le rapport de forces était trop déséquilibré , un peu comme Kadhafi et les européens .
L'engin de chantier avait été volé: tant qu'à faire , autant aller jusqu'au bout de ses idées ...
Les enquêteurs ont été intrigué par un fait étrange:
les voleurs avaient laissé le coffre-fort sur place , ainsi que l'engin , presque collé au distributeur, au lieu de l'emporter.
Après s'être gratté la tête, et avoir convoqué les "experts de Miami", ils sont arrivés à une étonnante conclusion : Les voleurs, ne savaient pas faire la marche arrière !
Les enquêteurs en ont tiré une conclusion très ,importante: Les voleurs n'étaient pas des ouvriers de chantier !
Cela restreint considérablement la liste des suspects, n'est- ce pas ?
Vous voyez à quel point , la marche arrière peut être importante dans la vie , quelquefois ?
Les voleurs ont dû en tirer des conclusions : ils vont sûrement aller prendre des leçons de conduite avant de préparer leur prochain "casse"!
Bonne journée à tous!
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