• gend1.jpg

     

    (Depuis que j'ai changé d'ordinateur, je ne peux plus rajouter d'images dans les dossiers; donc je mets des images déjà enregistrées)

    La vie des gendarmes , surtout  des gendarmes corses , n'était pas de tout repos autrefois!

    J'ai retrouvé un procès-verbal, qui rapporte mot pour  mot , un incident qui s'était produit à la prison de Beyrouth en 1941.

    "Ce jourd'hui vingt-cinq avril ,mil neuf cent quarante et un , à neuf heures trente minutes  nous soussignés , MERTZ henri MOIMEAU Albert et FRATACCI Nicolas Gendarmes ...revêtus de notre uniforme( j'aime bien cette formule),..ayant reçu l'ordre de conduire  en cellule, le détenu MAYET Maurice ....(je fais court )

     

     Là, voyant que son co-détenu SERPAGGI, originaire de Corse , qui venait d'avouer à l'adjudant (et l'omertà , alors ? ), que MAYET avait volé du pain  dans la cellule qu'ils occupaient avec d'autres, prisonniers, MAYET, s'est précipité sur SERPAGGI et lui a porté plusieurs coups de poing.

    Ayant été séparés par les gendarmes MOIREAU et FRATACCI, ,MAYET, immobilisé, s'est retourné  vers le gendarme FRATACCI, et d'un ton très arrogant , l'a outragé en ces termes :

    -"Parce que vous êtes corse, vous le protégez et vous faites le malin.

    Les corses, vous êtes tous ,les rois des bandits ! "

     

    L'invitant à se calmer, le gendarme FRATACCI, lui a dit que les corses étaient certainement plus  honnêtes que lui.MAYET a répondu de nouveau:

    -" Pas tous;" et il a ajouté :

    -" Je ne veux pas me calmer , faites -moi passer à la guillottine ; aucun des gendarmes ne me fera taire , tant que je n'aurai pas cassé la gueule à Serpaggi!"

     

    En résumé, Cet individu a été enfermé ailleurs ;Lorsqu'il est repassé devant l'adjudant de gendarmerie:

    Réinterrogé à 15 heurs, MAYET, plus calme , a déclaré:

    -" Je reconnais m'être élancé sur SERPAGGI  et avoir dit au gendarme FRATACCI lorsqu'il m'a retenu:" Parce que vous êtes corse, vous le protégez.Je ne me rappelle pas avoir dit que le gendarme fait le malin! "

     

    Lecture faite persiste et signe .

     

    Le fait d'avoir tenu les propos mentionnés , qui sont de nature à porter atteinte  à l'honneur et à la délicatesse (j'adore) du gendarme FRATACCI ,originaire de Corse, constitue l'outrage par parole,  à l'égard d'un agent de la force publique ....

     

    Au final, MAYET a eu droit à un procès- verbal , mais l'histoire ne dit pas s'il a à nouveau , "cassé  la gueule " à Serpaggi !


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  • catenacciu1-2.jpg

     

     

    (Le pénitent rouge de Sartène :photo du net)

     

    Entre traditions, croyances, et spectacle, sans doute un peu de tout cela, le vendredi saint est un jour très important en Corse ; beaucoup de villages,  dont Sartène célèbrent  d'une façon spectaculaire, la passion du Christ .Le pénitent est mis sur la croix et attaché avec des cordes à Bisinchi  ( petit village du centre corse , près de Ponte-Leccia) , tout cela accompagné de chants répétitifs et lancinants .

     

    Chaque année pour le Vendredi Saint, dans les rues de Sartène
    un homme en cagoule rouge, une lourde chaîne aux pieds
    parcours la ville en portant une immense croix.
    Personne jamais ne connaîtra son nom.
    Personne...

     

    Les pieds rouges de sang
    Il avance à pas lents
    Le Porte-Croix.
    Trébuchant sur les pierres
    Il marche son calvaire
    Le Porte-Croix.
    La tête sous la cagoule
    Pour que ceux de la foule
    Ne sachent pas
    Qui est cet inconnu
    Qui devant eux pieds nus
    Porte la croix.
    Lui qui faisait violence
    Il fait sa pénitence
    En silence.
    Les yeux pleins de rougeurs
    Brûlés par la sueur
    Et la chaleur
    Laissez passer
    Laissez passer le Porte-Croix.
    Laissez passer le pénitent et ses pêchés.
    Laissez passer celui qui porte la lourde croix
    Laissez passer (laissez passer)
    Car lui seul sera pardonné.
    Les pieds rouges de sang
    Il avance à pas lents
    Le Porte-Croix...

     

    (Ce n'est pas de moi!)

     

     

     

    J'espère que vous aurez rectifié de vous -même mon erreur d'hier: "Le lac" c'est Lamartine, bien sûr et non pas Musset!!


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  • TRAINPETIT.jpg
    Hier , j'ai passé la journée à Ajaccio; comme je ne suis pas égoïste, je vous fais profiter de ma promenade .
    Nous avons pris le petit train pour jouer les touristes .
    Nous avons attendu  le départ ,un bon moment, car les clients ne se bousculaient pas en cet après - midi estival.

     PANNEAU.jpg

    Nous sommes enfin partis à l'aventure dans les rues de la ville; Non pas par là ; celui que nous allons voir, n'est pas un étranger !

     NAPO4

    Nous approchons ; sa célèbre silhouette  domine la ville . Il veille avec son regard d'aigle sur la cité qui l'a vu naître:

     

     NAPO1

    Oui, c'est  le vrai, (pas celui qui se prend poour lui ) : Napoléon :"il porte la capote grise, le sabre au clair ,le chapeau rond ..."
     Toutes ses batailles sont inscrites sur l'esplanade au pied de la statue .

     

     NAPO.jpg

     

    Je suis allée méditer dans sa grotte :mais il n'est pas loin: Vous le voyez là-haut : méfiez-vous ;il vous observe de son oeil d'aigle !

     


    On ne côtoie pas  un si grand homme (même si on ne l'aime pas ) sans penser à tout ce qu'il a fait de positif car en général ,on ne voit que son côté dictateur et  expansionniste.
    Il a fait le code civil, les départements, les préfets,  le Sénat, les chambres de commerce ;..l'école de Saint Cyr ... : rendons à César .....

     

    Savez-vous qu'il axiste toujours un parti bonapartiste à Ajaccio  et qui se présente à toutes les élections!

     PLAQUE.jpg

    Vous êtes fatigués d'avoir grimpé toutes ces marches ? Alors, venez vous asseoir  sur ce vieux banc de pierre , qui en a vu d'autres ! La température est estivale .  Et chantez "l'Ajaccienne "

    BANC1.jpg

     

     Tout va bien ?


    TOUT-VA-BIEN.jpg

     

    J'en étais sûre ! Mais ...non ...il y a un problème: observez bien la statue de l'empereur :il y a quelque chose qui ne va pas  !

     

    napo6.jpg

     

    C'est la" carte de France des paysages" gérée par Canelle 56 :link 

     

     

     

    ET pour les inconditionnels de Napoléon :" l'Ajaccienne "

     


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  •  

     Pour le défi N° 52 des" croqueurs de mots  : "terres de légendes et de mystères  " avec Hauteclaire" à la barre de la coquille link 

     La Sposata ou la légende de la mariée  maudite ( réédition)

     

    sposata.jpg

     

    La montagne de la Sposata

     

     

     

    Chanson(tirée de la légende)

    Sous ton voile de mariée
    Que tu es belle a regarder
    La Sposata
    Mais tu es là toujours figée
    En gardant pour toi ton secret
    La Sposata

    Sur ta montagne tout là_ haut
    Peut- être entends-tu les échos
    La Sposata
    Les mots d’amour de ce fiancé
    Que tu t’en allais retrouver
    La Sposata

    On a raconté tant de choses
    On a dit que ta mère un jour
    Avait fait pour toi porte close
    En te reniant pour toujours

    Mais qu’est -ce que tu as bien pu faire
    Pour attirer tant de colère?
    Qui nous apprendra le secret
    Qui fit de toi une damnée?

    On dit que les dieux en colères
    T'ont changée en statue de pierre
    La Sposata
    Fallait -il que l’amour soit fort
    Pour que tu braves ainsi le sort
    La Sposata

    Toi que les bergers de montagne
    Ont imaginée pour compagne
    Oh Sposata
    Tu resteras pour eux toujours
    L’éternel mariée d’un jour
    La Sposata
    La Sposata
    La Sposata
    La Sposata

     

    Au centre de la Corse, au-dessus de la région d'Orsinu que l'on appelle la Cinarca, se dresse, à 1429 mètres au-dessus du niveau de la mer, une montagne rude et abrupte . La Sposata, l'Epousée.

     Il y avait jadis au petit village de Nessa, , une pauvre maison qui abritait Joanna Ambiegna et sa fille Maria. Les deux femmes avaient bien de la peine à vivre, étant des plus misérables parmi les plus misérables du hameau

     Maria avait un coeur de pierre. Jamais un geste affectueux envaers sa pauvre maman .

    Mais  aucune fille dans toute la région n'avait d'aussi grands yeux noirs, aucune un visage aussi régulier, un profil aussi pur, aucune des tresses plus noires, plus longues, de cheveux plus fins.


    Lucianu de Tallanu, seigneur de la Cinarca, un jeune et très riche gentilhomme, l'avait un jour aperçue, tandis qu'il chassait le mouflon sur les pentes de la montagne et  était tombé follement amoureux  de la jolie bergère.Un jour il lui demanda:

    -"Veux-tu être dame de la Cinarca ?"
    Maria, qui avait longtemps attendu ces mots, accepta.

    inconnue-simoni.jpg

    Ce fut dans toute la région, de Vico à Evisa, à Sagone et jusqu'à Ajaccio un cri d'étonnement. Jamais on n'eût supposé que le fier et beau seigneur, à qui étaient promises les plus riches héritières, , pût songer à donner son nom à la moins fortunée des bergères.


    Maria était heureuse, certes, mais son bonheur était mitigé par l'humiliation qu'elle éprouvait de n'apporter en dot à son époux que sa personne et les quelques misérables hardes qu'elle possédait.Elle se mit à houspiller sa mère, lui reprochant de ne pas avoir assez travaillé  pour être un peu plus riches.Elle rassembla tout ce qu'elle pouvait trouver dans sa maison et remplit quelques maigres balluchons.

    Le jour du mariage ,le beau chavalier vint chercher  sa fiancée.


     Maria, après avoir rapidement embrassé sa mère, sans le moindre sentiment de tendresse, monta sur une belle jument blanche, caparaçonnée de velours rouge, aux côtés de son futur époux. Au milieu du tumulte joyeux des cavaliers de son escorte qui, en signe d'allégresse, tiraient des coups de fusil en l'air, l'épousée quitta, sans un regard en arrière, le village natal.

    petrin.jpg

    Maria n'avait de pensée que pour ce qu'elle emportait ,les ustensiles  qu'elle avait arrachés à la pauvreté de sa mère. Elle craignait d'en avoir oublié.

    Soudain, elle se frappa le front. Elle se rappela avoir omis de mettre dans ses bagages le racloir de son pétrin. Ce racloir, sa mère s'en était servi la veille, puisque l'on avait fait de la galette.


    • Qu'y a-t-il, ma chère âme? demanda Lucianu anxieux. Auriez-vous oublié quelque objet qui vous fût cher?
    • Oui, mon doux seigneur, répliqua Maria. J'ai oublié à Nessa le racloir du pétrin.


    Le seigneur de la Cinarca se mit à rire.
    • Eh qu'importe, ma mie, le racloir de votre pétrin, votre mère s'en servira. N'en a-t-elle pas besoin? Vous n'aurez pas à Orsinu à vous occuper de ces choses et je suis bien certain qu'il y en a tant qu'il en faut!

     Le visage de Maria se ferma. Elle parut violemment contrariée.
      -"C'est ce racloir-là que je veux et non point un autre. Il m'appartient et je désire l'avoir. Donnez donc l'ordre à un de vos serviteurs d'aller le réclamer."

     Lucianu voulut lui faire plaisir en envoya un de ses serviteurs chercher le racloir.


     Joanna était toujours sur le seuil de sa demeure . Elle vit le cavalier qui se détachait du convoi et qui redescendait vers le village; quand le serviteur de Lucianu de Tallanu déboucha sur la place, la pauvre veuve s'imagina que sa fille avait eu un regret de sa dureté et que l'homme était chargé pour elle d'un message de tendresse.

    Très poliment, elle s'adressa au domestique qui mettait pied à terre devant sa masure


      -"Ma fille vous a-t-elle chargé pour moi d'une commission? Avait-elle quelque chose à me dire?"
      -"Oui, "répliqua l'homme, bourru . "Oui, donna Maria vous fait dire qu'elle a oublié le racloir du pétrin et que vous ayez à me le remettre tout de suite pour que je le lui apporte."

    Alors, pour la première fois, une révolte gronda dans le coeur de la vieille femme; cette ingratitude lui parut trop forte, trop dure, sa propre condition, seule, misérable, dépouillée.

    Joanna tourna la tête vers le brillant cortège, là-haut sur la montagne; elle tendit un poing courroucé flans la direction de sa fille et s'écria
      -"Tu seras punie, ô fille au coeur de pierre!"

    On raconte aux veillées qu'à cet instant précis, dans le ciel bleu et sans nuage de cette journée de mai, un coup de tonnerre terrible éclata, secouant l'atmosphère, que tout le cortège nuptial fut environné subitement d'un épais brouillard et qu'un éclair vint frapper la montagne, dispersant chevaux et cavaliers.

     Lorsque le brouillard se dissipa, Maria Ambiegna, la fille sans pitié, était changée en pierre, elle et son cheval Et c'est la bergère corse, l'épousée du seigneur de la Cinarca, que les gens peuvent voir juchée là-haut sur le sommet. La Sposata, un roc, rien qu'un roc, comme son coeur.


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  • 0010.gif

     

    Il y a quelques jours, des individus ont attaqué un distributeur  de billets , avec un engin de chantier. Le pauvre distributeur n'avait aucune chance, dès le départ : le rapport de forces était trop déséquilibré , un peu comme Kadhafi et les européens .

    L'engin de chantier avait été volé: tant qu'à faire , autant aller jusqu'au bout de ses idées ...
    Les enquêteurs ont été intrigué par un fait étrange:
    les voleurs avaient laissé le coffre-fort  sur place , ainsi que l'engin , presque collé au distributeur, au lieu de l'emporter.

    Après s'être gratté la tête, et avoir convoqué les "experts de  Miami", ils sont arrivés à une étonnante conclusion : Les voleurs, ne savaient pas faire  la marche arrière   !

    Les enquêteurs en ont tiré une conclusion très ,importante: Les voleurs n'étaient pas des ouvriers de chantier !

    Cela restreint considérablement la liste des suspects, n'est- ce pas ?
    Vous voyez à quel point , la marche arrière peut être importante dans la vie  , quelquefois ?

    Les voleurs  ont dû en tirer  des conclusions : ils vont sûrement aller prendre des leçons de conduite  avant de préparer leur prochain "casse"!
    Douanier.jpg
    Bonne journée à tous!


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