Martine "Quai des rimes " à la barre des "croqueurs de mots pour cette quinzaine nous propose :Pour le défi du lundi 30 septembre des croqueurs de mots, je vous propose dans le tableau ci-dessous trois thèmes au choix et pour chacun des thèmes deux titres pour vos écrits
THEMES |
TITRE 1 |
TITRE 2 |
Passé |
Hier à Hyères ou ailleurs |
Poussière d'hier |
Présent |
Sauf-conduit pour aujourd'hui |
Aujourd'hui inédit |
Futur |
Demain à deux mains |
Demain en sous-main |
A vous de choisir un thème et un des deux titres proposés et d'imaginer le texte adapté au titre retenu.
Je suis actuellement en Italie pour une semaine , alors, je viendrai vous voir à mon retour
Hier , à Hyères ou ailleurs
Il y a quelques années .. c’était hier , quoi, mon groupe de danses traditionnelles, et moi, avons été invités à Hyères, pas ailleurs .
Le jour du départ, il y avait une grosse tempête dans le port d’Ajaccio et sur la mer.
Nous avons embarqué vaillamment, d’autant plus que nous étions accompagnés d’un prêtre : il ne pouvait donc rien nous arriver.
Pour prévenir le mal de mer, j’avais emporté un bouquet de persil (je crois que je vous en ai déjà parlé ) . On m’avait dit que c’était très efficace .et comme je suis très naïve …
Je vous touche deux mots de la traversée .. sinon nous y serions encore, et il ne vaut mieux pas ..
Le bateau penchait de tous les côtés : à table , lorsqu’on croyait manger dans son assiette , c’était celle du voisin qui avait glissé devant nous ..Le curé, un gai luron, n’arrêtait pas de plaisanter pour nous remonter le moral.
Mais lorsqu’on mange une bouchée de spaghetti, à la place d’une bouchée de salade…. Cela ne marche pas forcément.
Pour aller dans les cabines, il a fallu se tenir aux murs :inutile de boire ce soir-là : tous les passagers avaient des allures d’ivrognes en goguette .
Au bout de 3 heures, j’ai senti que quelque chose se passait dans mon corps : la salade voulait retrouver l’air libre et son potager .
Mes copines de cabines avaient comme moi, la couleur des draps des couchettes … Plus blanc que blanc .
J’ai fait un long séjour, à genoux dans les toilettes, en hoquetant que j’allais mourir , qu’on aille chercher le curé pour que je puisse me confesser et espérer aller au paradis.
Mais mes copines , lâchement, ont refusé de se lever ,menaçant de me sortir des toilettes pour y faire un séjour elles aussi, si elles bougeaient , ne serait-ce que le petit doigt !
Un camarade est venu aux nouvelles :il supportait plus le roulis que le reste de la troupe .
Nous avons appris que ce n’était guère mieux du côté des hommes et que le curé était en train de réciter des « pater noster « au rythme d’une mitraillette ….à douter de la bienveillance du ciel envers ses fidèles servants .
Vous imaginerez sans effort, l’état dans lequel nous sommes arrivés , tous vivants ,même moi, (juste un peu ) , à Hyères et pas ailleurs : d’ailleurs nous n’aurions pas pu aller plus loin .
Nous avons malgré tout- conscience professionnelle oblige- dansé le soir même devant 3000 personnes .