Par fanfan2B
,Durgalola ,à la barre des "croqueurs de mots " nous dit:" je vous propose pour le défi du lundi 30 mai, d'écrire un texte à partir de quelques lignes tirées du livre de Marie Gillet "aussitôt que la vie".
"Je suis partie de bon matin. J'ai pris ma décision après avoir ouvert les volets et regardé le ciel lisse vaquant simplement à son occupation de l'aube ; laisser la place au jour. L'ait était pur et calme. Il allait faire très beau. Rien ne s'opposerait à la lumière."
Le vent léger soufflait à mon oreille :
-"Allez, vas-y ... sauve-toi .. n'hésite pas .. Sinon, tu ne le feras pas.. "
Je respire un grand coup, je prends mes clés de voiture, mon sac ,mon chapeau, de l'eau une grande serviette deux barres de chocolat noir ( jamais sans mon chocolat ) et je pars droit devant moi ..
Quand je dis "droit devant," c'est une image, car la route n'arrête pas de tourner .Si je vais tout droit, je finis au fond de la colline , parmi les fleurs odorantes du maquis, sous les yeux de quelques vaches ou chèvres...;
Au bout de 40 minutes , j'arrive près de la plage .Je récupère mes affaires ; ô miracle: je découvre un parasol dans l coffre de la voiture.IL est resté là depuis l'été dernier :Oh! ça va ! Je vous entend déjà chuchoter:
- Elle ne range pas souvent son coffre !
Je range, je range, mais le parasol , ben ,il reste dans le coffre : ainsi,il est toujours prêt (comme les scouts) pour servir , été comme hiver !
Me voici au bord de l'eau ...
Une mer d'huile m'accueille, à vagues ouvertes mais douces et mourantes sur la grève.( Je sens que je deviens poète )
Et là, je m'aperçois que j'ai oublié mon maillot ! Tant pis .
La plage est toute à moi.Même pas un chien , ou une vache sur le sable fin . Je me mets en sous-vêtements , et je me jette à l'eau .
Là j'oublie tout, mon temps m'appartient ... J'ai 18 ans, la vie m'attend , je peux rêver ...
Quand je sors de l'eau, je 'étale au soleil ,comme une crêpe et je sèche. Une petite faim me titille... Mon chocolat ... Catastrophe: il a fondu .Je lèche le papier : non mais ! Je ne vais pas gaspiller du chocolat tout de même !
Quand, je me décide à partir , le ventre creux (le chocolat ne nourrit pas son homme sa femme ) mais le coeur léger , je prends le chemin des écoliers pour retrouver la routine ... Avec le bleu de la mer dans les yeux et le rouge des coups de soleil sur la peau : le bonheur ...
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